mardi 5 avril 2011,
La perdante du second tour des présidentielles, Mirlande Hyppolite Manigat, a dénoncé mardi un "hold-up électoral" et s’est déclarée "indignée" par les résultats préliminaires du scrutin qui ont donné lundi une écrasante victoire à son rival Michel Martelly.
"J’aime mon pays, j’aime Haïti, mais je suis légitimement indignée", a répété le visage fermé Mme Manigat qui a directement pointé du doigt le président du Conseil électoral provisoire, Gaillot Dorsinvil, accusé d’avoir "changé les résultats des élections", lors d’une visite impromptue effectuée tard dimanche soir avec quelques collègues au centre de tabulation.
Cette "visite champwèl" (à une heure indue), réalisée par M. Dorsinvil peu avant l’annonce officielle lundi soir des résultats aurait renversé totalement la tendance en faveur de Michel Martelly, selon la dirigeante démocrate-chrétienne qui affirme que jusqu’à lundi matin elle était la gagnante.
Selon les résultats préliminaires publiés par le CEP, l’ancien "président autoproclamé du Compas" l’a largement emporté avec 67,57% des suffrages exprimés contre 31,74% pour sa rivale du Rassemblement des démocrates nationaux progressites (RDNP), sur un total de votants dépassant à peine un quart des 4,2 millions de personnes en âge de voter.
L’institution électorale avait annoncé la semaine dernière que la consultation populaire du 20 mars, marquée par un taux d’abstention particulièrement élevé de plus de 70%, avait été entachée de fraudes élevées ayant entraîné la mise en quarantaine de plus de 1.500 procès-verbaux.
Agée de 70 ans, intellectuelle renommée, ancienne Sénatrice et épouse de l’ex-président Leslie Manigat (février-juin 1988), Mme Manigat n’envisage pas de contester les résultats, mais promet de continuer à se battre en vue de l’instauration d’une démocratie institutionnalisée imperméable "aux pressions, aux menaces et à la corruption".
Entourée de ses principaux collaborateurs et alliés, la candidate malheureuse qui lisait une déclaration devant la presse convoquée à son bureau de campagne, a exprimé une "profonde inquiétude pour l’avenir d’Haïti" et invité les "jeunes militants inconsolables" à ne pas se laisser décourager.
"En tant que patriote, je ne peux souhaiter que le meilleur à mon pays, même si je doute que le meilleur soit en chantier", a-t-elle lâché avec une pointe de pessimisme sans oublier de dénoncer ceux qui tentent d’imposer aux haïtiens un "pays fabriqué".
Enfin, sans évoquer son avenir politique personnel, Mirlande Hyppolite Manigat, qui a eu un mot de remerciement pour tous ceux ayant contribué à sa grande aventure électorale, appelle jeunes et moins jeunes à rejoindre les rangs du RDNP afin de développer la "culture de parti" qui manque au pays.
Pour cette dernière sortie de son équipe de campagne, elle avait à ses côtés le Sénateur Youri Latortue et Me André Michel, ses alliés du COREH et du Groupe 77, des dirigeants et sympathisants du RDNP tels l’ancien ministre Anthony Virginie Saint-Pierre, l’homme d’affaires Eric Jean-Baptiste et le journaliste Patrice Dumont
"J’aime mon pays, j’aime Haïti, mais je suis légitimement indignée", a répété le visage fermé Mme Manigat qui a directement pointé du doigt le président du Conseil électoral provisoire, Gaillot Dorsinvil, accusé d’avoir "changé les résultats des élections", lors d’une visite impromptue effectuée tard dimanche soir avec quelques collègues au centre de tabulation.
Cette "visite champwèl" (à une heure indue), réalisée par M. Dorsinvil peu avant l’annonce officielle lundi soir des résultats aurait renversé totalement la tendance en faveur de Michel Martelly, selon la dirigeante démocrate-chrétienne qui affirme que jusqu’à lundi matin elle était la gagnante.
Selon les résultats préliminaires publiés par le CEP, l’ancien "président autoproclamé du Compas" l’a largement emporté avec 67,57% des suffrages exprimés contre 31,74% pour sa rivale du Rassemblement des démocrates nationaux progressites (RDNP), sur un total de votants dépassant à peine un quart des 4,2 millions de personnes en âge de voter.
L’institution électorale avait annoncé la semaine dernière que la consultation populaire du 20 mars, marquée par un taux d’abstention particulièrement élevé de plus de 70%, avait été entachée de fraudes élevées ayant entraîné la mise en quarantaine de plus de 1.500 procès-verbaux.
Agée de 70 ans, intellectuelle renommée, ancienne Sénatrice et épouse de l’ex-président Leslie Manigat (février-juin 1988), Mme Manigat n’envisage pas de contester les résultats, mais promet de continuer à se battre en vue de l’instauration d’une démocratie institutionnalisée imperméable "aux pressions, aux menaces et à la corruption".
Entourée de ses principaux collaborateurs et alliés, la candidate malheureuse qui lisait une déclaration devant la presse convoquée à son bureau de campagne, a exprimé une "profonde inquiétude pour l’avenir d’Haïti" et invité les "jeunes militants inconsolables" à ne pas se laisser décourager.
"En tant que patriote, je ne peux souhaiter que le meilleur à mon pays, même si je doute que le meilleur soit en chantier", a-t-elle lâché avec une pointe de pessimisme sans oublier de dénoncer ceux qui tentent d’imposer aux haïtiens un "pays fabriqué".
Enfin, sans évoquer son avenir politique personnel, Mirlande Hyppolite Manigat, qui a eu un mot de remerciement pour tous ceux ayant contribué à sa grande aventure électorale, appelle jeunes et moins jeunes à rejoindre les rangs du RDNP afin de développer la "culture de parti" qui manque au pays.
Pour cette dernière sortie de son équipe de campagne, elle avait à ses côtés le Sénateur Youri Latortue et Me André Michel, ses alliés du COREH et du Groupe 77, des dirigeants et sympathisants du RDNP tels l’ancien ministre Anthony Virginie Saint-Pierre, l’homme d’affaires Eric Jean-Baptiste et le journaliste Patrice Dumont
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